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Le Cercle du Genau

6 juin 2010

Louise Bourgeois

Documentaire ARTE : Louise Bourgeois

Je viens de voir un documentaire sur Arte sur une artiste absolument géniale et j’avais envie de partager cela avec vous. Il s’agit de Louise Bourgeois dont on parle encore plus que d’habitude car elle est décédée Lundi dernier (31 mai 2010) à l’âge de 98 ans.

Elle est essentiellement connue pour l’araignée géante exposée à la Tate Galery et à Pompidou qu’elle a intitulée « Maman ».

arraignee_louise_bourgeois

Ses thèmes de prédilection:

  • la cellule-tanière (Articulated Lair), plus ouverte, offrant de nombreux recoins, mais aussi davantage de possibilités de fuite.
  • l'ascension sans issue (No Exit: un escalier sans but, entouré de 2 boules en bois - étrange réminiscence du Mythe de Sisyphe, qui résonnerait comme une possibilité de réflexion sans limites, d'échappées vers une rêverie active et féconde -.)
  • la fragilité de toute relation (Glass, Spheres and Hands)
  • le rapport complexe entre les représentations réelles et les diverses projections mentales ( Eyes and Mirrors / Precious Liquids: une arborescence de flacons pouvant recueillir les liquides précieux du corps humain - lait, sperme, urine, larmes...-)
  • la sexualité ( Twosome, Needles), l'érotisme ( Red Rooms)
  • la famille, le groupe ( Araignées, Choisy)= réparation, appui, protection, mais en même temps possibilité de dévoration, de dévastation pouvant guillotiner des êtres au sein d'une famille
  • enfin le féminisme et la récusation de la théorie de Charcot sur l'hystérie comme "expression féminine" ( Arch of Hysteria).

Il est vrai qu’au début on ne comprend pas forcément le lien entre les titres et ses oeuvres et vous vous direz que c’est encore une de ces artistes contemporaines qui « se fout de la gueule du monde » mais croyez moi, Louise_Bourgeois___Arch_of_Hysteria_1si vous avez le temps de revoir sur internet le documentaire bioraphique, vous changerez d’avis  Elle vous expliquera avec réflexion et sensibilité comment elle conçoit ses œuvres. Il y avait notamment une oeuvre d’elle nommée «Arch of Hysteria » présenté dans le documentaire où elle a cherché grâce à des témoignages de proches au travers d’une sculpture en bronze à transmettre les sensations et la puissance pendant une crise.

Ou bien elle vous emmène dans une cage remplie de miroirs et vous parle de sa réalité et vous

miroirexplique que si un enfant rentre dans la cage et dit que c’est comme dans un rêve alors l’œuvre d’art aura fait passer le message et ainsi l’art aura opéré.

Je n ai pas le style littéraire ni la culture pour vous transmettre correctement son œuvre mais visionnez ce documentaire et je suis sure que vous comprendrez.

“Je m’appelle Louise Joséphine Bourgeois. Je suis née le 24 décembre 1911 à Paris. Tout mon travail des cinquante dernières années, tous les sujets, trouvent leur source dans mon enfance […]. Mon enfance n’a jamais perdu sa magie, elle n’a jamais perdu son mystère, ni sa dimension dramatique […]. La sculpture est le corps, mon corps est la sculpture […]. Il faut abandonner le passé tous les jours ou bien l’accepter. Et si on n’y arrive pas, on devient sculpteur.”

Dju

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8 novembre 2009

Renoir au XXe siècle

AfficheL'exposition Renoir au XXe siècle, qui se tient actuellement au Grand Palais, retrace les deux dernières décennies de la vie et de l'œuvre du peintre.

Parmi les tableaux, certains sont archis-connus, comme Les Baigneuses, mais on prend plaisir à revoir Les jeunes filles au piano, ou à découvrir Les terrasses à Cagnes.

Les_baigneuses

Les_jeunes_filles_au_piano

Terrases___Cagnes

                                           La modernité du style de Renoir est illustré par des comparaisons avec des Venus_Victrixœuvres d'autres artistes, comme Ingres ou Picasso. Renoir a développé sa vision de l'idéal féminin, pour aboutir à un corps curieusement déformé, à peine humain, comme l'illustre sa sculpture Venus Victrix.
L'exposition présente également une série de photographies de l'artiste à la fin de sa vie et de sa famille : sa femme, ses enfants et leur gouvernante Gabrielle, son modèle pour de Danseuse_au_tambourin___Danseuse_aux_castagnettesnombreux tableaux, comme ces deux Danseuses.

Il est particulièrement émouvant de voir le peintre dans son atelier, un vieillard de plus de arton1448_59f55quatre-vingts ans, aux mains déformés par l'arthrite, tenant encore un pinceau entre ses doigts figés.

Les portraits des enfants de Renoir sont plein de tendresse, comme ce Pierrot blanc ou le Jean dessinant (il s'agit de Jean Renoir, qui deviendra cinéaste).

pierrot_blancjean_dessinant

Bref une exposition qui permet d'en savoir un peu plus sur la vie et l'oeuvre de ce peintre qu'on croit à tort trop bien connaître.

Ginie

22 septembre 2009

Partage de midi

partage-de-midi_affiche.jpg

La pièce Partage de Midi de Paul Claudel, jouée actuellement au théâtre Marigny, est un peu difficile d'accès ; trois hommes et une femme  s'aiment et se déchirent sur un bateau en route vers la Chine.

Ysé est lassée de son époux De Ciz après dix ans de mariage et plusieurs enfants. A bord, voyagent également le hâbleur Almaric, qui se dit capable de dompter la guerrière Ysé, ainsi que Mesa, mystique et tourmenté, qui attire irrésistiblement Ysé. Ysé qui se demande si une femme peut refaire sa vie, suivre ses désirs, et partager la vie de trois hommes différents

Partage_de_Midi.jpgÉvidemment il y aura amour, mais aussi adultère, naissance illégitime, insurrection chinoise et drame. Comme souvent dans les pièces de Claudel, les personnages sont ravagés par leur dilemme intérieur, déchirés entre l'appel de Dieu et l'attrait pour la chair et de la vie. Allergique aux drames aux accents très religieux, s'abstenir !

RUFHANDS-e3371.jpgPour nous faire vivre ce drame sombre, il y a des acteurs excellents. Hervé Pierre, qui joue le mari d'Ysé, est un peu en retrait de par son rôle. Christian Gonot (que j'avais vu en Alcandre, le magicien de L'Illusion comique) campe un Almaric sûr de lui. Marina Hands, dont la mère s'était déjà illustrée dans le rôle, incarne une Ysé tour-à-tour fière et amoureuse, coquette et pieuse.

Mais la palme revient à Eric Ruf (le beau Christian de Cyrano de Bergerac), merveilleux en mystique tourmenté entre sa passion et sa foi - une problématique très personnelle pour Claudel. L'auteur avait lui-même rencontrée une Polonaise mariée, au cours d'un voyage vers la Chine. Elle sera son grand amour.

Assurément pas une pièce évidente, à éviter en cas de cafard, mais un drame touchant.

Ginie

14 septembre 2009

Helen Hanff, 84 Charing Cross Road

84_charing_cross_roadJe viens de dévorer 84, Charing Cross Road : c'est une très belle découverte que cette correspondance entre Helen Hanff, l'Américaine et la librairie du 84, Charing Cross Road, Londres, entre 1949 et 1969. Pour Helen Hanff, cette libraire anglaise est la seule à fournir de vieilles éditions à des prix raisonnables. C'est ainsi que nait ce dialogue.

Ce livre est court (je m'attendais aussi à un livre plus long !) et se lit donc très vite, et surtout très bien !

J'aime beaucoup le ton plein d'humour de cette Américaine passionnée de vieux livres introuvables. Et en plus, elle qui n'aime pas les romans, elle craque complètement pour Jane Austen ! De plus elle est d'une grande générosité. Et de l'autre côté (la librairie de Londres), ses correspondants qui sont au fur et à mesure de plus en plus nombreux, et le rapport qui se personnalise. De ses découvertes de livres, à ses déceptions, on ressent bien la joie ou l'énervement qu'Helen a lorsqu'elle a ses livres entre les mains.
"Je vais me coucher, je vais faire d'affreux cauchemars plein de monstres énormes portant toges de professeur et grands couteaux de boucher tout ensanglantés avec marqué dessus : Extrait, Sélection, Passage, Abrégé."


Ou encore cette réaction violente suite à la commande d'une Bible (réaction que je trouve assez savoureuse ! )
"QU'EST-CE QUE CETTE SINISTRE BIBLE PROTESTANTE QUE VOUS M'AVEZ ENVOYEE ?
Pourriez-vous avoir l'amabilité de faire savoir aux gens de l'Eglise d'Angleterre (qui que ce soit qui leur ait donné l'ordre de tripatouiller la Vulgate) qu'ils ont bousillé une des plus belles proses jamais écrites ? ils brûleront en enfer pour ça, vous pouvez me croire !
Personnellement, ça m'est égal, je suis juive."


Ou encore cette réflexion sur les livres d'occasion :
"J'adore les livres d'occasion qui s'ouvrent d'eux-mêmes à la page que leur précédent propriétaire lisait le plus souvent. Le jour où le Hazlitt est arrivé, il s'est ouvert à "Je déteste lire des livres nouveaux" et je me suis exclamée "Salult, camarade !" à l'adresse de son précédent propriétaire, quel qu'il soit."


Voici comment la correspondance commence 

"Messieurs :
D'après votre publicité dans le Saturday Review of Literature, vous êtes spécialisés dans les livres épuisés. L'expression "libraires en livres anciens" m'effraie un peu parce que, pour moi, "anciens" est synonyme de "chers". Je suis un écrivain sans fortune mais j'aime les livres anciens et tous ceux que je voudrais avoir sont introuvables ici, en Amérique, sauf dans des éditions rares et très chères, ou bien chez Barnes&Noble, qui vend à des prix abusifs des exemplaires très défraîchis et ayant appartenu à des écoliers.
Vous trouverez ci-joint la liste de mes "problèmes" les plus urgents. [...]"


Bon, j'arrête là avant de vous recopier tout l'ouvrage, mais vous l'aurez compris, je suis très enthousiaste ! 

Mélange de réflexion sur la lecture, sur les livres, sur la vie aussi, ce bouquin vaut vraiment le détour !

Fleur de Serre

 

7 septembre 2009

Biographie de Malraux : Une vie dans le siècle

Par Jean Lacouture aux éditions du Seuil 1973

malrauxJe voulais vous faire partager mon petit coup de cœur de cet été pour cette biographie passionnante. De l’Indochine à la Chine en passant par l’Espagne, de chercheurs de reliques à Ministre des affaires culturelles tout en continuant son travail d’écrivain, de Trotsky à De Gaulle avec visites aux Kennedy, de communistes à gaullistes, Malraux a su exploiter toutes les possibilités d’agir dans son siècle. Né en 1901 et mort en 1976, il aura traversé la colonisation, deux guerres mondiales, la guerre civile espagnole et beaucoup d’autres choses. Sa passion pour l’art est sans limite. Cette biographie présentée de façon chronologique et thématique se lit comme un roman. Il y a même des histoires d’amour comme avec Clara, Josette ou Madeleine, pour nous donner encore plus de sensations ! « Histoire d’un homme, qui, à force de vouloir transformer la plus large expérience possible, a vécu plus totalement son temps qu’aucun de ses contemporains. Ainsi cette vie dans le siècle est-elle par un biais une vie du siècle lui-même. »

Dju

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20 août 2009

Exposition Pinacothèque: Suzanne Valadon - Maurice Utrillo

exposition_utrillo_valadon_pinacotheque_parisLes affiches de cette exposition parcourent Paris et sa banlieue. Sur les bus, dans les métros dans les abris-bus, on ne peut pas ne pas y faire attention. L’affiche réprésente Maurice Utrillo peint par sa mère Suzanne Valadon. L’exposition retrace l’œuvre de ce « couple mère-fils » avec plus de 50 œuvres de chacun des artistes. D’ordinaire, les expositions de la Pinacothèque sont souvent décevantes dû aux petits nombres de tableaux exposés (Soutine par exemple, ami d’ailleurs de Utrillo), mais cette fois-ci j’ai été agréablement surprise. Après avoir vu le film Modigliani de Mick Davis avec Andy Garcia et Elsa Zylberstein, j’ai découvert le personnage de Maurice Utrillo, Utrillo_tableau1grand ami de Modigliani, à la fois génie artistique et ivrogne considéré comme fou. J’ai donc eu envie d’aller voir l’exposition et j’y ai découvert les œuvres de cet artiste qui m’ont profondémment émues. Utrillo peint le Paris que nous aimons, le Paris des artistes du début du XXe siècle (voir tableau à droite). Valadon quant à valadon_blueRoomelle, s’interesse plutôt aux corps féminins. Sa palette est plus chatoyante que celle de son fils mais tout aussi intéressante (voir tableau gauche). L’exposition est particulièrement bien organisée : les tableaux sont très bien éclairés et mettent vraiment en valeur la palette des deux peintres. De nombreux panneaux explicatifs nous accompagnent dans l’exposition et nous éclairent sur la difficile relation de Utrillo et sa mère Valadon et surtout leur rapport passionnée à la peinture. Ils ont chacun eu leur heure de gloire et le fils avant la mère. Je ne vous en dis pas plus, et je vous incite vivement à aller voir cette magnifique exposition avant le 15 septembre!!

Dju

13 août 2009

Architecture Quartier Montparnasse

Mon reportage photos : Visite avec le conférencier Jean-Claude Gouillon

Pourquoi Montparnasse ? le Montparnasse est un mont en Grèce dédié à Apollon dieu de l’amour et des arts. Au XVIIIe siècle, ce quartier de Paris n’est que campagne avec en son centre un tas d’ordures où se retrouvent les jeunes érudits de Paris pour s’adonner à des activités nocturnes intellectuelles mais surtout sexuelles. C’est pourquoi il nomme ce quartier le Montparnasse en hommage donc à Apollon. Puis le tas d’ordures est peu à peu détruit et fin XVIIIe et début XIXe le quartier se construit.

Nous avons donc commencé la visite par l’une des dernières jolies maisons du boulevard Montparnasse datant dubatisse_XVIIIe___peintre_de_Louis_XiV XVIIIe siècle, où aurait habité le peintre de Louis XIV, Rigaud. En nous approchant nous pouvons en effet voir sur les ferronneries des balcons le « R » de Rigaud. Cette demeure est d’ailleurs actuellement en rénovation comme vous pouvez le voir sur la photo ci-contre droite. Au paBd_du_montparnasse___appart_George_Sandssage nous croisons l’immeuble où aurait habité George Sand (photo ci-contre gauche). Puis plus loin, la rue de Florus où aurait habité Gertrude Stein, riche dame, qui accueille dans les années 1920 et 1930 de nombreux artistes américains, entre autres : Man Ray, HemingwayHemingway, Calder… et très proche également de Picasso, Cézanne et Braque. (voir peinture ci-dessous de Gertrude Stein peinte par Picasso).

Gertrude_Stein_par_Picasso







Puis nous passons au thème des cafés de Paris du boulevard du Montparnasse. La plupart des cafés de Paris sont fondés et tenus par des Auvergnats. Il semble qu’il y ait encore un certain monopole aujourd’hui. Tout d’abord, La Coupole (1927) : très beau café où se retrouvaient de nombreux artistes comme Fernand Léger, Kisling, Picasso, Cézanne … C’est même là où Aragon aurait rencontré Elsa Triolet ! A l’intérieur, des peintures non signées de Fernand Léger, Kisling et peut être d’autres. A vous de reconnaître ! A l’extérieur la bâtisse a été refaite, mais heureusement dans un style art nouveau (voir photo La_coupole__style_art_nouveauci-contre gauche). En face le Select, moins connu, dans un style intérieur art déco. Puis le Dome (1890), bel endroit où se retrouvait Trotsky et Lénine. Seulement plus rien Le_Dome_mieuxn’est d’époque et tout a été refait, baptisé ainsi par la forme ronde du bâtiment (voir photo ci-contre droite).



La_Rotonde

Enfin la Rotonde (1911) où, de même, l’architecture n’a plus rien d’extraordinaire, mais les aBalzac_vu_par_Rodinrtistes s’y retrouvaient également (voir photo ci-contre gauche). Pour clôturer ce petit quartier la statue de Balzac réalisée par Rodin qui aurait fait scandale à l’époque (voir photo ci-contre droite).

Atelier_de_GrassetEnsuite nous découvrons la rue Jules Chaplain et l’atelier de Carolus Durand (ou Charles Durand), peintre Rue_Jules_Chaplain__Atelier_de_Carolus_Durand__portraitisteofficiel du XIXe siècle. A cette époque, c’était extrêmement bien vue, d’avoir son portrait réalisé par Carolus Durand (photo ci-contre droite). Puis au croisement de la rue Vavin et de la rue Bréa, le magnifique atelier de Grasset, grand dessinateur qui a notamment réalisé la couverture du dictionnaire Larousse (voir image grasset_larousse_100ci-contre gauche son atelier et illustration). Grasset était alors considéré comme l’un des précurseurs de l’Art nouveau. Puis dans la rue Vavin, magnifique immeuble style moderne réalisé par l’architecte Sauvage: béton, style épurée, céramique, briques émaillées pour répondre au besoin d’hygiène de l’époque. A sa construction, ce style est évidemment décrié et l’on appelle cette bâtisse « La baignoire » (voir photo ci-dessousrue_Vavin___Architecture_de_Sauvage). Aujourd’hui de nombreux touristes viennent du monde entier admirer cette architecture surprenante.






Puis nous nous dirigeons vers la rue Notre Dame des champs où de nombreux artistes ont vécu comme Victor Rue_Notre_dame_des_champs___Atelier_de_BouguerauHugo, le peintre Baudry ou encore le peintre Léon Gérôme. Mais surtout passant par un portail, nous découvrons une jolie petite ruelle fermée (voir photo ci-contre gauche) où se trouvait l’atelier du peintre Bouguereau. Rue_Notre_Dame_des_Champs___Atelier_de_Fernand_L_ger

Dans la même rue également l’atelier de Fernand Léger (voir photo ci-contre droite). Perpendiculaire à cette rue se trouve la rue de la grande chaumière où ont vécu MoRue_de_la_Grande_chaumi_re___Atelier_de_Gauguin_et_Modiglianidigliani et sa compagne Jeanne Hébuterne qui a été son modèle mais aussi celui de Foujita. Dans le même immeuble (voir photo ci-contre droite),Gauguin a également habité. On apprend qu’avec la création des ballets russes en 1909 (avec notamment le grand danseur NijinskyNijinsky : cf notre super expo « Tanz der Farben » à Hamburg !), l’activité artistique de beaucoup d’artistes a été relancée : Matisse, Picasso ou Utrillo encore vont réaliser des décors sur commandes.

Enfin nous terminons cette visite rue Campagne Première au coin de laquelle se trouvait le club The Jockey où tous Photos_appareil_nico_213les artistes se retrouvaient pour faire la fête et en particuliers le photographe Man Ray Rue_Campagne_premi_re___Atelier_de_Foujitaet sa maîtresse la célèbre Kiki de Montparnasse. Man Ray organisait également de nombreuses soirées chez lui, où seule la concierge réussissait à les faire taire vers 4h du matin afin que les voisins puissent avoir une heure de sommeil (Les années folles !). Au milieu de la rue un passage donnant sur une cour où l’on peut voir de nombreux ateliers d’artistes (photo ci-contre gauche). Ces ateliers ont été réalisés avec les matériaux utilisés lors de l’exposition universelle de 1925. Giorgio de Chirico, précurseur du mouvement surréaliste a habité l’un de ces ateliers. De nombreux Immeuble_art_nouveaupeintres ont également fréquenté cet endroit : Picasso, Apollinaire, Derain … Nous passons ensuite devant l’atelier de Foujita (voir photo ci-contre droite). Yves Klein a également habité un appartement dans cette rue. Enfin nous terminons la visite sur un magnifique immeuble de transition entre style Art Déco et Art Nouveau (voir photo ci-contre droite).

Beaucoup d’autres choses intéressantes ont été dites pendant cette visite de 2h30 mais j’espère vous avoir relaté l’essentiel et vous avoir donné encore plus l’envie de connaître le Paris des artistes!

Dju

11 août 2009

La Reine des Lectrices, Alan Bennett

Alan_Bennett___La_reine_des_lectrices
Un petit livre impertinent, amusant et original qui se laisse lire avec plaisir !

Ce n'est pas pour moi la découverte l'année, mais j'ai apprécié de livre qui met en scène la Reine d'Angleterre dans une situation inattendue.

Sans tout vous dévoiler, c'est l'histoire de la Reine d'Angleterre qui par hasard, puis par choix, puis par passion se met à lire, à lire, à lire ! Et tout ce qui peut en découler côté politique comme côté personnel !

J'ai aimé la découverte du Bibliobus par la Reine, la personnalité du jeune homme qui devient son confident de lecture et l'initie à la lecture de manière plutôt inhabituelle. Voir la Reine, cette personne qui semble si lointaine et hors du commun, se prendre de passion pour la lecture, partagée par tant d'entre nous, est vraiment amusant. La Reine, face à la lecture, devient un "sujet" comme les autres ! J'ai adoré le début du livre où sa Majesté prend de plus en plus d'intérêt à choisir ses livres, et où son obsession de bouquiner grandit... Le reste devient ennuyeux, et elle a tant de responsabilités et d'obligations, quand trouver le temps de lire ? Cette nouvelle activité est d'ailleurs très mal vue par ses conseillers et ses proches !

J'ai trouvé cependant qu'en général, les personnages secondaires manquaient un peu de subtilité.

Court, j'ai pourtant trouvé à ce roman des longueurs.

Il serait cependant dommage de passer à côté de cette histoire amusante, qui se double d'une réflexion sur la lecture (et l'écriture), sur les différences de comportement par rapport à un bouquin, sur la manière dont se développe ou peut se freiner l'intérêt pour la lecture.

Ce livre m'a donné envie de découvrir d'autres romans d'Alan Bennett, cet auteur britannique que je ne connaissais que de nom : impertinent, original, audacieux : comment résister ?

Fleur de Serre

7 août 2009

Stardust – Neil Gaiman

StardustImaginez un petit village anglais, nommé Wall, à cause du mur qui le sépare de la forêt où rôdent dit-on d'étranges créatures. Pourtant le petit village est bien tranquille, trop tranquille en fait. Quand on est un jeune homme du nom de Tristan Thorne, on peut vite s'y ennuyer, et il ne reste alors plus que deux possibilités : tomber amoureux de la plus belle jeune fille du village (qui évidemment vous méprise), et promettre étourdiment d'aller lui chercher une étoile tombée de l'autre côté du mur…

C'est ainsi que Tristan passe le mur et se s'élance à la recherche de l'étoile. Ce qu'il ignore, c'est que dans le royaume de Faërie où il vient de pénétrer, les étoiles sont des jeunes filles, et que celle-ci a fort mauvais caractère... Commence alors l'étrange odyssée de Tristan et de son étoile, où ils croiseront une sorcière cannibale à la beauté vacillante, une fratrie de princes prompts au fratricide et un pirate de l'air passablement lâche. Mais arrivera-t-il à honorer la promesse qu'il a faite à sa bien-aimée ?

Neil Gaiman, à qui on doit déjà la série des Sandman, le très primé American gods et le scénario du dessin animé Coraline (qu'on a vu ensemble, les filles !), est un grand conteur à l'imagination intarissable. Il le prouve encore une fois avec Stardust, un court roman qui reprend les figures imposées du conte de fées avec beaucoup d'humour et d'émotion.

L'adaptation au cinéma par contre est moins réussie, car elle passe un peu à côté de l'humour du livre pour n'en garder que la romance façon disney. Je vous mets quand même la bande-annonce

Ginie

5 août 2009

Architecture Quartier Montsouris

Visite avec le conférencier Pierre-Yves Jaslet : Mon reportage photos

La visite débute dans le parc Montsouris. Nous étions une dizaine, dont la moyenne d’âge s’élevait naturellement à castorsplanplus de 50 ans. Le conférencier nous parle d’abord de la création du parc. Style jardins anglais, le parc est créé à la fin du XIXe siècle sur une ancienne carrière, d’où l’aspect vallonné. Puis petit historique sur la création de la cité internationale universitaire financée par un magnat du pétrole et commandée par l’Instruction publique afin de faciliter les échanges et bonnes relations entre les étudiants de différentes nationalités.

Il faut savoir que les habitations autour du parc Montsouris ont commencé à voir le jour dans les années 1920, période considérée comme l’âge d’or des artistes. A l’époque, il se construit surtout dans le quartier des immeubles bon marché en briques rouges, matériaux peu coûteux à l’époque, mais également des habitations réalisées par des architectes de renom où vécurent de nombreux artistes (voir photo plan ci-contre).

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panneau_villa_du_parc_MontsourisLa première rue que nous visitons est « La villa du Parc Montsouris » où nous pouvons admirer quelques ateliers d’artistes construits dans les années 1920 et l’une des maisons où aurait habité l’artiste japonais Foujita, proche entre autres de Matisse ou encore Picasso (pas sur le plan).

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Panneau_rue_George_BraquePuis nous nous arrêtons dans la « Rue George Braque » ou « rue du Douanier » qui s’ouvre à  nous par une belle bâtisse réalisée par le grand architecte André Lurçat, caractérisé par ces fondations en béton armé et l’absence de fioritures architecturales (voir  photo ci-contre droite).

Puis deuxième immeuble réalisé par l’autre grand architecte de l’époque Auguste Perret où habitat George Braque à partir de 1925 (voir photo ci-dessous). Cette maison est dissimulée par la verdure mais l’on peut quand même Maison_de_Braqueapercevoir la structure en béton armé et les vérandas de ses deux ateliers. Puis le conférencier nous lit un passage des Mémoires de Françoise Gilot, sur l’une des visites de Picasso à son ami Braque dans cette maison. (livre que je vais bientôt lire, je crois !). Derain et Jallod auraient également vécu dans cette rue.

A l’époque la bande d’amis Braque, Bissière, Ozenfant, Latapie fonde la société lotisseuse « des Castors de Montsouris » pour y construire des maisons ultra‑cubistes. Les architectes André Lurçat, Auguste Perret ou Le Corbusier appartiennent au même mouvement d’architecture, déco et design et sont considérés comme les architectes les plus novateurs de leur temps.

square_montsouris_2

Promenade ensuite dans le charmant « square Montsouris » (photo ci-dessus), où nous pouvons admirer les ferronneries ou encore une jolie mosaïque style art déco. (voir photos ci-dessous).

ferronerie_art_deco_2mosaique_art_decoferronerie_art_deco_1

Foujita et Bissiere auraient habité cette petite rue, mais surtout le peintre Ozenfant, dont la maison-atelier surprenante par son architecture (voir photo ci-contre) a été réalisée par Le Corbusier. Le Corbusier,sous son vrai nom Charles Jeanneret, a inventé le concept du « casier à bouteilles » : pour lui, il suffit de mettre en place des piliers en béton armé, puis de garnir comme on le souhaite les façades de grandes baies vitrées. En outre il développe 5 points dans son architecture : la façade libre, la fenêtre en bandeaux, la maison sur pilotis, le plan libre (grâce au béton armé) et le toit-terrasse(qui posait à l’époque de nombreux problèmes d’humidité).

Fontaine_Wallace_St_Sulpice_00Enfin avant la dernière rue, nous contournons le réservoir des eaux de Montsouris, où le conférencier s’arrête un instant pour attirer notre attention sur les « fontaines Wallace »datant de la fin du XIXe, situées un peu partout dans Paris et du nom de son créateur anglais francophile.

Andr__Lur_at

Enfin, nous visitons la « villa Seurat », nommée ainsi en mémoire à Seurat (qui n’a jamais habité cette impasse.) Toujours dans ce même style architectural des années 1920 (qui me fait bien penser au style du Bauhaus dans ses grandes lignes), une demeure réalisée par André Lurçat (voir photo ci-dessous).

Puis plus loin la maison (voir photo ci-dessous) où ont vécu le peintre Chaim Soutine et le romancier Henri Maison_de_SoutineMiller, chacun à un étage différent (ils ne s’entendaient pas du tout). Pour anecdote, Henri Miller aurait déclaré qu’il avait juste besoin de 14 amis afin d’être occupé 2 fois par jour, c’est pourquoi il n’avait pas besoin de Soutine. Soutine, quant à lui, recevait souvent les peintres Modigliani et Kisling, ses grands amis de l’époque. Le clou du spectacle : A un moment inattendu, déboule et se gare dans cette impasse à coté de nous une petite Twingo noire, conduite par Daniel Auteuil ! Enfin Dali aurait également habité cette jolie impasse.

Bref une très belle visite de 2 heures que je recommande et qui vaut largement les 10€ demandés !

Dju

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