Alexander Calder : Maître de l'humour et de la poésie
Exposition au centre Pompidou : Alexander Calder – Les années parisiennes (1926-1933)
Introduction
J’ai découvert Alexander Calder pour la première fois lors de l’exposition « Bilder Träume » de la belle collection du couple Pietzsch à la Neue Nationalgalerie de Berlin. J’ai été interpellée par ces mobiles volants en bois de toutes les couleurs se situant dans l’une des dernières salles (voir photos ci-dessous).
Intriguant n’est-ce pas ?
En allant voir une autre exposition à Pompidou (Kandinsky), je découvre par hasard qu’une autre grande rétrospective est consacrée à cet artiste peu commun.
Mini-biographie
Alexander Calder, que l’on appelle aussi Sandy Calder est un artiste américain (1898-1976). Peintre, mais surtout connu pour ses sculptures, il révolutionne cet art en inventant la sculpture mobile. Et c’est Marcel Duchamp qui baptise ses œuvres « mobiles ». Calder s’installe en France en 1927 et y reste quelques années d’années. Il se lie d’amitié ou collabore avec de nombreux artistes tels que Miro, Andy Warhol ou encore Lichtenstein.
L’exposition à Pompidou
Cette exposition est dédiée aux années parisiennes de Calder (1926-1933).
Les deux premières salles sont consacrées au célèbre cirque Calder. Cet ingénieur en mécanique lie à la fois son génie artistique et ses compétences techniques pour enfanter une œuvre fascinante riche en couleur. Chaque personnage du cirque y est présent : le clown, l’équilibriste, le dompteur, l’haltérophile et bien entendu les animaux comme l’éléphant, le lion, les phoques... Ce cirque a surtout la particularité d’être vivant. Elaboré avec de petits systèmes de rouages ou de ressorts, chaque personnage, réalisé en fil de fer et vêtu de bouts de tissu, bouchon et autres matériaux, prend vie dans les mains de Calder comme par magie. Et c’est vraiment un des plus bels atouts de l’exposition : la vidéo de Calder mettant en scène son cirque
Les deux salles suivantes sont consacrées aux portraits mobiles de Calder. Là encore la magie opère : des personnages réalisés en fil de fer à taille humaine prennent vie sous nos yeux. Visage ou de plein pied, ils ont la particularité d’être suspendu à un fil au plafond, et donc de pouvoir se mouvoir. Chacun est éclairé et projette sur le mur blanc une ombre qui elle-même prend vie. Les photos, je trouve, ne permettent pas du tout de comprendre le génie de Calder. Il faut vraiment les voir en vrai ou au pire, en vidéo pour tenter de voir toutes les facettes de chaque personnage en fil de fer (voir photo ci-dessous).
Ces personnages représentent surtout des connaissances de Calder. Parfois il représente de façon humoristique de petits animaux. Mon coup de cœur va surtout à 2 petits cochons qui se reproduisent (voir photo ci-dessous)! Mais comme je l’ai dit cela perd tout son humour en photographie.
Enfin la dernière salle est consacrée à d’autres mobiles plus abstraits représentant des planètes toujours en mouvement évidemment. Ici on peut sentir l’inspiration de Miro et de Mondrian. (voir photo ci-dessous).
Chacune de ses œuvres et surtout le cirque et les personnages en fil de fer prêtent à sourire, non point par moquerie mais comme un clin d’œil au génie et à la malice de l’artiste.
Je pense que vous l’avez compris, cette exposition m’a vraiment émerveillée et peut être qu’au détour d’une rue dans une grande ville, vous pourrez reconnaitre une des nombreuses œuvres de Calder et comprendre son humour et sa poésie… (Liste de ses grandes sculptures en France et à l’étranger: http://archiguide.free.fr/U-Art/AR/calder.htm)
Dju